les péripéties de droles de cyclistes au fil des saisons de compétitions
la LUC ALPHAND
Samedi midi tout est chargé dans le fourgon. Départ de Six Fours pour Briançon prévu à 15h00.
Les 3 heures de routes se feront sans encombres. J’arrive à Briançon vers 18h30 et je vais directement à serre chevalier chercher mon dossard pour ne pas avoir à le faire le dimanche matin. De ces heures ci, il n’y a pas foule, cela ne me prendra que 5 minutes…
La température là bas est bien plus fraîche qu’ici, ce qui n’est pas gênant du tout bien au contraire. Le plus gênant c’est l’orage qui gronde et la pluie qui commence à tomber. Je m’empresse de mettre la radio locale dans le fourgon afin d’écouter le prochain bulletin météo pour savoir quel sera le temps du lendemain. Je n’aurai pas longtemps à attendre, de plus beau soleil pour dimanche, averses dans la soirée. C’est parfait, on va rouler au sec, pas comme l’année précédente.
Direction le camping, la pluie tombe bien maintenant, cela cessera que vers 21h00 . J’en profite pour tout préparer pour le lendemain, épingler mon dossard, prévoir des gels pour me ravitailler. Le repas du soir sera assez léger, je ne veux pas partir trop chargé demain…
Dimanche matin réveil 5h30 et j’ai très mal dormi ! Ca commence bien… Petit déjeuner, derniers préparatifs et je me rends à Saint Chaffrey d’où le départ est donné. La route est déjà fermée !!! Les parcours A et C partent en même temps à 7h30 et il est ??? Gagné,7h30 !
La route n’ouvrira qu’à 7h50. Donc j’attends sagement et je sais déjà que je n’aurai pas le temps de m’échauffer avant le départ…
C’est la série ! Mal dormi, à la bourre et pas le temps de s’échauffer, tout pour plaire. Bon, eh bien, faute de mieux, je ferai avec.
Le fourgon est garé, j’enfourche mon vélo, direction le départ ou je retrouve environ 600 concurrents sur mon parcours. Je rentre dans mon SAS qui est le premier, en effet, j’ai un dossard prioritaire. On est à 10 minutes du départ. Briefing de la course, le maire coupe le cordon et c’est parti pour 104 km et environ 2000m de dénivelée.
Ca part,bien sur, très vite et dès cet instant je sens bien mes cuisses ! Qu’à cela ne tienne me dis-je alors, je suis froid, j’en ai pour 20 à 30 minutes et ça va passer… je me trouve dans le 2eme groupe de coureurs et on a à vu la tête de course qui se situe 3ou 400 mètres devant. Au bout d’un peu plus d’une heure, j’ai toujours mal aux cuisses et je commence à me dire que la sortie au Ventoux du dimanche précédent y est peut-être pour quelque chose… Le rythme imposé peut-être aussi.
A mon compteur, ça fait 1h11 qu’on roule et la vitesse moyenne est de 43 km/h ! c’est un peu rapide… On a couvert 50 km et le plus dur reste à venir : l’Izoard par le côté Sud. Je me décide à réduire et me laisser lâcher par le groupe que j’ai. Je roule en attendant le groupe suivant, qui ne tarde pas à me rattraper et dans lequel je rentre. Pas de bol, il roule aussi vite que l’autre et de plus, au bout des gorges du Guil on rejoindra le groupe que j’avais laissé partir. Les cuisses ??? Ca va un peu mieux mais pas pour longtemps…
On attaque la montée de l’Izoard ! Chacun prend sont rythme, et un cordon ininterrompu de cycliste se trouve dans la montée. Je repaye durant toute l’ascension la sortie au Ventoux et le rythme élevé du début de course. Certainement aussi le manque de sommeil. Bref, on va pas se plaindre…
La descente de la Casse Déserte est passée, il ne reste plus que 2 kilomètres et le col sera terminé. Ravitaillement au passage du col et c’est parti pour une descente de 10 km dans un premier temps. C’est très rapide bien sur, ensuite il y aura encore 10 km pour rejoindre Briançon avec un début un peu casse patte puis s’en suivra de nouveau une belle descente.
Les 6 ou 7 km pour rejoindre l’arrivée seront sur le début plats puis il faudra passer de nouveau une belle montée et enfin un peu de vallonné pour passer la ligne.
Voilà, s’en est terminé ! Ce fut une belle course, mais j’aurai préféré la faire dans une forme un peu meilleure. Ce sera pour l’année prochaine très certainement.
Classement final :