les péripéties de droles de cyclistes au fil des saisons de compétitions
Chaque année en cette fin de janvier , la tension monte en vue du championnat national ufolep de cyclo-cross .
Les déjantés65 ont pris l'habitude de se déplacer en nombre pour cet évènement. Chaque année, je dis on sera moins nombreux l'année prochaine, mais je me trompe, et à chaque fois je suis surpris par l'engouement que suscite cette épreuve mais surtout ces 3 à 4 jours que nous passons ensemble, à s'occuper les uns des autres .
Dans notre département ,Alain Guinle et le comité des hautes Pyrénées nous ont sensibilisé sur ce genre d'évènement , et nous, noud avons crée ces moments de convivialité qui vous rendent plus fort au sein de l'équipe.
Depuis 15 jours ,tous les déjantés65, mais aussi tous les bigourdans, et je suis persuadé que tous les compétiteurs de France et de Navarre, ont scruté chaque bulletin météo, ont détaillé la liste des inscrits en long, en large et en travers, ont visionné en détail toutes les vidéos sur internet.
Ensuite pour chacun ou pour le groupe, il faut répertorier tout le matériel utile à cette expédition, prévenir chaque panne hypothétique de votre vélo, acheter des pièces sur internet avec des livraisons en urgence.
Sur les réseaux sociaux les discussions se prolongent, nous sommes tous excités et c'est une bonne chose. On commence déjà à vivre l'évènement , la préparation en fait partie. Quand tout sera fini, on continuera a ce raconter, a ce rappeler, pour faire perdurer ces moments de liesse.
Les déjantés ont eu la chance d'avoir un champion national avec Thomas Mistri, mais c'est souvent dans les classements par équipe que nous excellons. Les hautes Pyrénées possèdent d'excellent coureurs qui nous tirent vers le haut et nous amènent sur le podium. Car pour le national ,on ne pense plus déjantés ,on pense en rouge et jaune , on va se parer de la tenue bigourdane et on va y faire honneur.
Je sais que chaque compétiteurs et compétitrices donneront tout ce qu'ils ont. Tout le monde est prêt à la guerre, heureusement celle-ci ne fait pas de morts. A chaque départ la concentration nous donne un regard d'un sérial killer mais au bout de 50mn de souffrance partagée, votre adversaire devient votre égal, le respect mutuel d'avoir combattu dans les mêmes conditions, un sourire, un regard, une tape sur l'épaule, une accolade .
Quand vous n'êtes plus coureurs, vous devenez préposé à la logistique ou fan inconditionnel, ou bien les deux, et vous vous retrouvez à courir avec deux paires de roues en encourageant tous les coureurs pyrénéens mais aussi tous les coureurs que vous connaissez, qu'ils soient du département voisin ou du bout de la France.
Votre voix s'éraille, vos jambes sont lourdes, votre dos vous fait mal, et pourtant vous resterez à soutenir vos amis, car nous savons tous a quel point les encouragements des supporters sont important en cyclo-cross. Ca ne dure que 50mn, vous devez tout donner, prendre tous les risques, accepter les chutes et vous relever, votre cœur tape dans vos tempes, vos jambes brulent, vos poumons sont saturés, et votre cerveau vous dis, arrêtes tout, laisse ton corps tranquille, alors pendant quelques secondes vous levez le pied, alors le cri d'un supporter, d'un ami, d'un coéquipier, vous remet en selle et vous redonne la force qui faisait défaut. Bien un moment le corps aura tout donné, mais vous passerez la ligne d'arrivée satisfait d'avoir tout donné, d'avoir fait le job.
Après il faudra soutenir les déçus, ce qui auront connu la blessure, le problème mécanique, ou tout simplement un jour sans. Il faudra aussi encensé ceux qui auront bien couru, partager la satisfaction , être fier du devoir accompli "ensemble".
Enfin on aura peut être la chance de monter sur le podium ou de voir nos amis, nos coéquipiers y monter. Le national c'est un partage permanent d'émotion, la fierté de monter sur un podium parce que vous êtes dans une super équipe, ou d'y monter car vous faites parti des 3 meilleurs est fantastique. J'ai vu Alain ,Lysa et Thomas devenir champion national, pour eux le titre fut extraordinaire car il récompensait tout leurs efforts, mais il fut encore plus extraordinaire de ne pas être seul , tout leur comité, famille, amis étaient derrière eux, et chacun d'entre nous avait l'impression de devenir un peu champion par procuration. Aujourd'hui même les supporters restés à la maison par obligation ou par choix suivent les exploits par les vidéos en direct
L'excitation est a son comble, j'ai envie d'écrire sur mes émotions, mes envies de retrouver tout mon club, tout mon comité. Dans ce monde si impersonnel, si distant, ou tant de gens préfèrent rester seul et anonyme, ou l'indifférence gère la plus part de nos décisions, nous avons fais le choix et surtout nous avons la chance de pouvoir vivre cette aventure ensemble. Je ne sais pas combien de temps ca durera, mais pour l'instant je n'ai pas envie de louper ces moments de bonheur.
Alors a ceux qui m'auront lu et que je vais croiser dans 48h, sachez que je serais heureux de les voir