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les péripéties de droles de cyclistes au fil des saisons de compétitions

La Montagnole : les copains d'abord

La Montagnole : les copains d'abord

Nous étions donc 5 Déjantés à s'être inscris pour la Montagnole, parcours de 127 kilomètres de l'Ariegeoise avec une redoutable arrivée au plateau de Beille.

Les Déjantés ce sont organisés, Neum's, El Fusillado et Moeckler arrivant plus tard dans l'après-midi du vendredi, c'est Pintana et Chooch Michel qui retireront les dossards et les packetages offets au village départ à Tarascon où effervescence de l'évènement du lendemain commence à se faire ressentir. Il faut dire que avec 5000 participants (record battu cette année), il valait mieux être prévoyant pour éviter la cohue.

On en profite aussi pour passer un appel en Face Time avec le président Grovendish et raconter deux trois connerie, interrompue par la rencontre surprise avec nos amis de la Team Barousse qui sont présent sur cette Ariegeoise eux aussi.

La Montagnole : les copains d'abord

Nos 5 acolytes réunis, un passage au camping situés entre Tarascon et les Cabanes, s'impose pour prendre possession de notre sympathique bungalow loué pour la nuitée, visiblement là aussi nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, les vélos fleurissent aux 4 coins des emplacements.

Chooch Michel nous avait donnés pour impression d'être un mec distrait, mais avec Pintana ils auront eu la bonne idée d'aller réserver une tablée dans un resto de Tarascon, où là aussi on c'est mis au diapason de l'évènement en proposant un menu sportif à moindre coup. La réussite d'un évènement tel que l'Ariegeoise est aussi là, on est bien accueilli et cela donne envie de revenir.

Mais bon les menus sportifs aux Déjantés, on connaît pas trop, on commence tous bien sûr par commander une bonne mousse des familles, qui lancera un repas où la rigolade et la déconnade seront de mise, là aussi c'est une tradition aux Déjantés.

Moeckler avec son maillot du Portugal tombé du camion, semble faire des émules avec son sex-appeal et aura une touche avec le serveur, surement la mèche rebelle gélifié qui fait effet.

Retour au camping et après de gros débat pour savoir qui va dormir avec qui, il est l'heure pour nous de dormir, car on le sait tous, on va en chier demain.

Mais avec l'orage d'un autre monde qui tombe dehors, le sommeil vient difficilement et on se dit qu'il faudrait éviter ce temps demain.

La Montagnole : les copains d'abord
La Montagnole : les copains d'abord

Samedi 6h, le reveil sonne. Le Neum's qui dort dans le salon est le premier debout. Je sors dehors le temps est couvert et gris mais pour le moment çà semble tenir. Mais on sait dors et déjà que la météo sera capricieuse aujourd'hui.

Ça parle tactique de course et chacun donne des avis sur le parcours au petit-dej, toujours dans la joie et la bonne humeur.

Derniers préparatifs et il est déjà l'heure de rallier le sas de départ. Parce que avec 2000 participants, il vaut mieux être placés en tête de cortège, ou tout du moins essayer.

Nous avons 4 bornes pour rallier Tarascon autant dire que l'échauffement va être minime voir inexistant si on considère qu'on va rester 45 minutes en attendant le départ.

Les Déjantés à l'échauffement

Les Déjantés à l'échauffement

Nous arrivons à Tarascon et il y'a déjà beaucoup de monde, même si les deux grands parcours ont déjà pris le départ, mais nous ne sommes pas trop mal placés.

Dans le sas de départ déjà beaucoup de monde.

Dans le sas de départ déjà beaucoup de monde.

Neum's semble en campagne électorale, je salue mes amis de la Team GSO, de Rodez et j'en profite aussi pour reluquer quelques jeunes demoiselles qui semble drolement affutés et prête à cravacher. Ha pas vraiment facile la vie d'artiste.

On croise également un concurrent qui porte le maillot du Triathlon Catalan qui nous apostrophe, en disant "Hey les Déjantés, je vous connais, je connais Manolo et Fabien Treig"

Quand le président vous dit que les Déjantés sont connus dans toute la France, vous en avez maintenant la preuve.

Mais fini les conneries le départ approche et la concentration est en place.

On a pu en blaguer, mais notre "leader" ou plutôt le plus en forme d'entre nous, c'est Jérome El Fusillado, il a pour objectif d'accorcher le top 100, il s'est entraîner comme un malade pour, en grimpant tous les cols du luchonnais chaques jours depuis le Tour du Fousseret.

Neum's est en forme et voudra lui aussi réaliser une belle performance, pareil pour Chooch Michel qui roule bien ce moment mais qui n'a jamais vraiment fait de long. Pintana et Moeckler s'attendent à souffrir mais on sait tous qu'ils s'accrocheront et qui donneront tout pour rallier Beille.

La Montagnole : les copains d'abord

Le départ est donné. 2000 participants çà fait du monde, mais déjà à la sortie de Tarascon, tout ce très gros peloton s’étire longuement.

Très vite les Déjantés allient leurs forces pour remonter le peleton et essayer de se rapprocher au plus près du premier paquet. Mais pour remonter, le compteur flirte vite avec les 40-45 km/h et celà va faire immédiatement des dégats. Dans la remontada on perd Moeckler et Pintana puis Chooch Michel. Une zone en travaux avec un rétrécissement va provoquer une première cassure. Je décide alors de prendre les choses en main et décide de ramener en lieutenant et coéquipier modèle, mon copain El Fusillado à l'avant de la course. Je me trouve de plus en plus des aptitudes à rouler fort, chose que je n'avais pas trop exploiter jusqu'à maintenant, et j'y prend plutot du plaisir et de la satisfaction. Car après un super effort j'arrive à ramener Jéjé dans le premier paquet en tête de course juste derrière la voiture ouvreuse, et ceci à l'approche de la première difficulté du jour, le col de la Croix des Morts.

Même s'il ne semble pas bien difficile, il va créer un premier écrémage, et avec El Fusilado nous allons quand même monter bon train. Mine de rien même si je suis encore en forme, je sais que je laisse du jus, et il va falloir s'économiser pour pas lacher dans Beille.

Derrière Chooch Michel, Pintana et Moeckler sont dans le même groupe, où figure aussi Céline Mons du GPCC. Pendant que les relais tournent, Pintana prèfère taper la discute avec Céline, en racontant sa dernière virée amoureuse à Barcelone avec sa dulcinée

L'enchainement des diffcultés va être rapide. Dans le second col, celui des 7 frères, Neum's semble avoir du mal à mettre la machine en route, El Fusillado se fait la belle. Le type semble facile et prend de l'avance. Dans la montée mon moteur diesel semble vouloir se mettre en route et je sème compagnie avec un gars de Carcasonne, au groupe dans lequel figure les copains de la Team Barousse. A deux aussi là bel effort dans la montée puisqu'on bascule 200 m dèrrière un groupe où figure Ek Fusillado, qu'on rattrapera dans une descente où la aussi je semble de plus en plus à l'aise.

Chooch Michel lui se retrouve dans un groupe d'une dizaine de courreur, bien placé, il doit pas être bien loin de nous.

Plus loin on retrouve Moeckler et Ludox qui semble en ballade aujourd'hui en Ariège. S'ils étaient pas cousin, ces deux la formerait a coup sur un jolie couple.

Dans le troisième col, le col de Marmare, la aussi çà monte vite. Neum's tire la langue, il commence à payer ses efforts de début de course pour El Fusillado qui semble toujours aussi à l'aise. On ne sait pas encore s'il arrivera à remplir son objectifs mais ces deux là réalise une bonne course pour le moment.

Il en est de même pour Chooch qui s'accroche et qui fait plus que limiter les dégats. Ce gars nous surprendras toujours.

Tandis que Jerome bascule en haut du col, je décide de m'arrêter à l'avant dernier ravito pour choper un peu de flotte en prévision de la montée de Beille, car je sais que ce sera le bordel aux Cabanes. Je suis accueillis sous les cris et les encouragements de Beatrice, sympathique bénévole de l'Ariegeoise depuis des années, que j'avais eu comme curiste au sein de l’établissement thermal de Luchon.

Pintana en fait de même, le type poursuit sa ballade du samedi en ariège, il prend même le temps de prendre quelques clichés.

Ravito au sommet de Marmare

Ravito au sommet de Marmare

Comme vous pouvez le voir, le temps est pas vraiment de la partie. Brumeux et très humide, meme si pour l'instant les températures sont plutot clémentes, c'est pas vraiment un temps estival aujourd'hui en Ariège.

L'arrêt au ravito de Neum's aura pour conséquence qu'il ne reverra plus El Fusillado. Chooch est toujours accrochés à son groupe et plus loin on retrouve Pintana et Moeckler. Tout ce petit monde file vers les Cabanes et le pied du Plateau de Beille.

Mais avant il ya quand meme une descente très dangereuse et très technique, où il faut rester concentré et lucide pour pas partir à la faute.

Arrive Les Cabanes, et la deux solutions s'offrent à vous : soit vous prenez à gauche direction Beille, soit vous vous rangez à droite et vous n'êtes pas classés et recevez un diplome de randonné. Mais la radonné chez les Déjantés on connait pas. Tour à tour ce sont dans l'ordre El Fusillado, Le Neum's et Chooch Michel qui s'élance pour 16 kilomètres d’ascension redoutable d'une légénde du Tour de France juge de paix de cette Montagnole.

Pintana qui dans l'affaire a perdu son compère Moeckler, hésite longuement. Il en profite pour dévaliser le stock de sauciflard présent au ravito, mais la charcutaille ariegeoise semble bonne, car ce dernier s'élance pour cette dernière montée.

Moeckler lui aussi au final prendra la route du plateau.

Au fur et à mesure que l'altitude et le dénivelé augmente, le temps se dégrade. Le brouillard accompagné d'un crachin très humide se met en place et le thermomètre descend de plus en plus. Parait il que le froid donne envie de pisser, du coup c'est El Fusillado qui est obligé de s'arrêter sur le bord de la route. Une tactique baroussaise de Sost, puisque Jerome realiser une bonne montée de Beille en 1h27. Il va chercher une jolie 123eme place. Certes il ne remplis pas son objectif du jour, mais cette performance démontre tout le potentiel d'un garçon au potentiel énorme.

Neum's plus bas est en grande difficulté, victime d'un gros coup de pompe, j'ai plus de son, ni d'image, je perd énormément de temps, mes jambes ne tournent plus je perd énormément de temps et me fait doubler de partout dans la montée. Quand on connait mon calme et ma patience légendaire autant vous dire que çà bouillonne dans ma tête. Je vais chercher une 200e place, content malgré tout d'avoir pu aider mon coéquipier Jerome et des progrés effecués.

Et juste derrière moi c'est l'etonnnant Fabien Chooch Michel qui vient chercher une 209e place. Ce gars là est plein de ressource et confirme le potentiel qu'on a pu entrevoir au Tour du Fousseret.

Beaucoup plus loin on retrouve Ludox Pinasa, à la 654e place, mais ce chiffre ne veut rien dire, car sa combativité et sa tenacité auront été une exemple pour nous tous. Finir une épreuve aussi difficile est aussi une victoire pour ce garçon.

Et c'est Moeckler qui aujourd'hui fini lanterne rouge des Déjantés (on vous épargnera le sort réservé de coutume à celui qui fini dernier) mais la aussi la combativité et le mental du garçon sont à saluer. Diminué par une sciatique le bonhomme n'avait pas touché le vélo depuis plus de 15 jours et la Marion Clignet. Chapeau Moeckler.

L'arrivée à Beille avec 4°c

L'arrivée à Beille avec 4°c

4°C et un temps à pas mettre un cycliste dehors en haut de Beille, autant vous dire que personne ne s’éternisera ici.

D'ailleurs il est a noté qu'il ya plus de 600 abandons sur cette Montagnole, preuve de la difficulté de cette épreuve.

Le retour vers le camping à Ausat se fait avec les moyens du bord. Chooch sera le premier à retourner au point de rendez-vous, El Fusillado devra attendre aux Cabanes Le Neum's transi de froid malgré qu'il soit emmitouflé dans une couverture du survie sous son coupe vent, Pintana trouvera refuge dans une voiture de spectateurs pour redescendre et Moeckler les doigts congelés nous retrouvera au camping avec la bonne humeur.

Chacun prendra une douche bien chaude avant de plier bagage.

Il est temps pour tout ce petit monde de se quitter, avec le sentiment d'avoir vécu une grande journée de sport et d'amitiés. Des liens crées qui sont exceptionnels, une vrai bande de copain qui ne se prend pas au sérieux mais qui prend plaisir monstre sur le vélo.

D'ailleurs a ce titre je voulais remercier notre président Grosvendish, car meme s'il n'était pas là ce week-end, c'est un peu aussi grace à lui qu'on peut vivre tous ces bons moments sous le maillot des Déjantés.

A bientot pour de nouvelles aventures !

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